En 1992, les autorités françaises ont créé le permis de conduire à points en vue d’inciter les automobilistes à conduire plus raisonnablement et de réduire les dramatiques conséquences de l’imprudence au volant.
Ce permis est caractérisé par le fait que tout conducteur a un capital et que chaque contravention grave constatée par la police entraîne le retrait d’un ou de plusieurs points. Cette sanction s’ajoute à l’amende que l’usager imprudent doit payer.
Toutefois, l’automobiliste dont le permis a fait l’objet d’un retrait peut organiser leur récupération en suivant un stage de sensibilisation à la sécurité automobile.
Tout automobiliste qui commet une contravention ou un délit dangereux pour les autres usagers perd au minimum un point si son imprudence est constatée par la police. Le barème prévu pour cette mesure est le suivant :
Toutes ces sanctions peuvent se cumuler avec une éventuelle suspension de permis.
Pour conserver la possibilité de conduire, la solution la plus efficace consiste à être un usager exemplaire en se conformant scrupuleusement au Code de la route et donc au droit français. Toutefois, si un automobiliste a commis des infractions, il peut reconstituer son capital si ce capital n’est pas entièrement perdu.
Cette reconstitution s’effectue automatiquement s’il ne commet aucune contravention pendant une période dont la longueur varie en fonction de la gravité des fautes pour lesquelles il a été sanctionné dans le passé. Ainsi, s’il n’a commis qu’une infraction ayant entraîné la suppression d’un seul point, ce point est récupéré automatiquement après six mois de conduite sans contravention.
En outre, l’usager peut récupérer partiellement son capital en suivant un stage de récupération dans un centre agréé par l’autorité administrative. Ce stage qui se déroule sur deux journées consécutives a une durée de 14 heures. Elle comporte des séances pendant lesquelles les animateurs présentent de participants des exemples concrets d’accidents résultant de l’imprudence des mauvais conducteurs.
Les participants peuvent donc constater ce qui peut se passer si un automobiliste prend le volant après avoir consommé trop d’alcool, s’il ne respecte pas un feu rouge ou s’il croit pouvoir traverser un passage à niveau fermé en se faufilant entre les demi-barrières alors qu’un train pesant quelques centaines de tonnes arrive à 180 km/h.
La session comporte également une présentation des lois de la physique. Ceci permet aux participants de comprendre qu’en cas d’accident, les dégâts peuvent être quatre fois plus graves si l’usager circulait à une allure donnée que s’il avait circulé deux fois moins vite.
À la fin de la session, chaque participant se fait remettre une attestation de présence. Le centre transmet un double de cette attestation à la préfecture qui peut ainsi restituer à l’automobiliste les points auxquels sa présence à la session lui donne droit. Toutefois, ces sessions doivent être payées par l’automobiliste. En outre, il n’est possible de suivre qu’une seule session chaque année.
Si l’usager a perdu tout son capital, il doit repasser au moins l’épreuve théorique du permis. Cette épreuve a pour but de vérifier si sa connaissance du Code est suffisante s’il avait obtenu ce permis au moins trois ans avant la notification de l’annulation. En outre, il ne doit pas avoir fait l’objet d’une interdiction de repasser le permis supérieure à un an. Enfin, il doit avoir demandé son inscription à cette épreuve théorique au plus tard neuf mois après la fin de l’interdiction de passer à nouveau le permis. Si aucun délai n’est imposé pour se présenter à nouveau à l’examen, il faut demander l’inscription au plus vite.
Si l’usager a obtenu son permis moins de trois ans avant l’annulation, il doit passer à nouveau l’épreuve théorique et l’épreuve pratique du permis de conduire. C’est le cas notamment après une annulation du permis probatoire même si cette annulation résulte simplement du fait que l’intéressé a perdu son capital.
Vous avez obtenu votre permis depuis moins de 3 ans, et votre capital de point est descendu à zéro, entraînant donc son annulation. Il est heureusement possible de le repasser afin d'obtenir un nouveau permis probatoire. Tour d'horizon. En savoir +